samedi 28 juin 2014

Embarquement immédiat - dernier appel

Je suis arrivé au Nicaragua, destination finale supposée de mon voyage. Malheureusement, j'ai raté mon avion d'environ 3 semaines et ils n'ont pas voulu m'attendre. Puisque c'est ça, j'ai décidé de continuer. Comme j'en ai marre de manger des haricots et du riz, je quitterai l'Amérique Latine cet été pour aller ailleurs. 
Depuis la Colombie, j'ai traversé plusieurs pays tout petits qui auraient mieux fait de se regrouper plutôt que de nous embêter à chaque frontière. Au Panama, Costa Rica et maintenant Nicaragua, j'ai repris un rythme de surf assez... soutenu. J'ai mal partout, je suis épuisé, mais qu'est ce que ce fût bon.

En attendant de vous raconter comment un surfeur sourd et muet m'a mimé qu'il voyait deux requins à côté de nous, voici quelques photos de ces dernières semaines.

Carthagène - Colombie






Traversée Colombie - Panama


Captain John and captain Cat

On avait faim, alors je suis allé pêcher...

Quelques grosses crevettes

Les îles San Blas

Panama

Tropical baseball





Nicaragua

Popoyo, un jour où c'était petit!

mardi 3 juin 2014

Finissons en avec l'Amérique du Sud

Ca y est, je suis arrivé en Amérique centrale! C'est complètement différent de l'Amérique du Sud. Non je plaisante, c'est pareil. Précisément je suis au Panama, célèbre pour sa pâle réplique du canal du midi, le canal du Panama. Mais rembobinons un peu le cours du temps car je ne suis pas passé du fin fond de l'Amazonie au Panama en claquant des doigts. A ce sujet il m’apparaît clair aujourd'hui qu'il est impossible de faire quoi que ce soit simplement en claquant des doigts. A la limite ça fait un peu de bruit mais c'est tout. 

En rentrant de l'Amazonie, j'ai fait une longue étape a Medellín, la ville de feu Pablo Escobar et de pas encore feu Fernando Botero. Tous deux sont devenus très riches, l'un en vendant de la cocaïne, l'autre en vendant des tableaux et sculptures qui font de lui l'artiste vivant le plus cher au monde. L'un est mort criblé de balles par l’armée en s’échappant sur les toits de la ville, ce qui a permis a l'autre d'en faire un tableau. Dans les années 90, il y avait a Medellín plus de décès criminels qu'a Beyrouth, alors en guerre. Aujourd'hui c'est une des villes les plus sures d'Amérique latine. Entre temps, des gens biens ont fait de belles choses. En plein chaos, il fut décidé de construire des lignes de métros ultra modernes (les seules du pays) dont 3 téléphériques qui desservent des quartiers autrefois complètement ghetoïsés. Sept bibliothèques furent édifiées dans ces mêmes quartiers et tout un tas d'autres mesures ont sorti la ville de la tragédie qu'elle vivait. Je vous parlerais volontiers plus longtemps de ce que j'ai appris, malheureusement je n'ai bientôt plus d'encre dans mon stylo plume. Et puis je ne vais pas non plus vous raconter tout ce que je fais, d'abord parce que ça vous ennuierait et ensuite parce que j'ai pas envie d'aller en prison, comment j'aurais pu savoir qu'elle avait 16 ans? Bon je n'aime pas préciser quand j'essaye de faire des blagues mais la je pense qu'il convient de dire que ça en est une. Je pensais qu'elle en avait 17. Nouvelle tentative de blague!  Je n'arrive pas a m'arrêter. En vérité, elle faisait beaucoup plus âgée, elle avait déjà de la barbe et il me semble que Miguel est le prénom de quelqu'un qui a au moins 25 ans.
Donc Medellín, c'est vraiment une ville qui a du caractère. D'après le guide que j'ai eu l'espace d'une demi journée, la forte personnalité de ses habitants prend ses racines dans les peuples qui l'ont fondée. Je ne parle pas des indiens bien entendu qui ne comptent pas car ils sont tout petits mais des juifs persécutés en Espagne par l'Inquisition et des basques, persécutes par je n'ai pas trop bien compris qui mais sans doute par les landais. Mélanger un peuple qui glorifie le jambon cru avec un autre qui l’exècre aurait pu mal tourner et puis en fait non, ils sont devenus copains comme cochon (cochon casher bien sûr). La ville est devenu riche, d'abord grâce a l'or, puis a la culture du café et enfin a l’arrivée du train qui a fait d'elle un grand pole industriel. La drogue n'est apparu que dans les années 80 et a fait vivre un vrai cauchemar a ses habitants. Comme nous le faisait remarquer notre guide, il n'y a pas la moindre espèce de vandalisme dans les rames ou les stations du métro car c'est le symbole du renouveau de la ville, on n'y touche pas.

 Soldat de Jésus

Ca manque de neige mais c'est bien pratique

Statue de Botero : La main



Statue de Botero : je sais plus son nom

 Demi-finale du championnat Colombien: les verts ont gagné

ce qui a fâché les rouges

 Statue de Botero : Adam et Eve

 Où est Charlie?








Après Medellin, j'ai atterri à Cartagena, Carthagène en français, Carthagène une fois en belge et Cacacartatatagegegena en bègue. C'est un peu la perle des caraïbes. Son centre historique est d'ailleurs classé au patrimoine mondial de l'Unesco. 
- Julie Lescaut? 
- Non l'Unesco. voyons!
- Connais pas. 
- Eh bien l'Unesco, c'est une bande de copains cosmopolite qui de en temps se réunit autour d'un rôti de veau et d'un bon bourgogne pour décider d'un endroit de la planète qui doit être classé. Ce sont des repas ou ça picole pas mal, il faut bien le dire. Quand Jean-François veut faire goûter a Steven l'américain et Huan le chinois la gnôle que prépare son grand oncle en Savoie avec du reblochon fermenté, il arrive qu'a la fin du repas le centre ville du Havre soit inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. En revanche, quand les convives savent se tenir, ils élisent des endroits comme le centre de Carthagène. 
Pour ne rien gâcher, il se trouve que les habitants de cette ville sont très attentionnés envers les touristes. Tous les cinq mètres dans la rue, un vendeur ambulant vous propose, dans l'ordre: "Coca cola? Cerveza? Cigarro?" (pause / regard oblique/ abaissement de la voix) "Marijuana? Cocaïna? Mujeres? " Jusqu'à présent je les ai toujours arrêtés avant qu'ils ne me vendent de l’héroïne ou des mines anti-personnelles mais ça ne les empêche pas de ressayer dix fois par jour. On pourrait penser que c'est un peu pénible à la longue alors qu'en fait c'est absolument casse-couille. Heureusement, la majorité des gens est adorable, Colombie oblige, surtout depuis que j'ai un piercing à l'oreille et les cheveux très courts. Désormais, certaines personnes touchent mes fesses tous les jours, parfois même plusieurs fois par jour, ainsi que mes jambes, mon ventre et mes bras. Ils sont tous habillés pareil et il y a écrit POLICIA sur leur torse. Ils inspectent aussi minutieusement l'intérieur de mon porte-feuille, certainement à la recherche d'huiles essentielles pour continuer leur massage. C'est fort sympathique de leur part mais je les trouve un peu trop curieux parfois. Ils me demandent d'où je viens, où je vais et pourquoi mes cheveux sont plus longs sur le passeport que dans la vrai vie. Je leur réponds qu'on n'a pas encore inventé la photo d'identité qui s'adapte à a taille des cheveux, ils ne comprennent pas, et tout le monde rentre chez soi.

Si vous êtes sages et que vous finissez votre assiette, je posterai bientôt des photos de Carthagène et de la croisière qui m'a amené au Panama.

Comme on dit ici, à bientôt.