mardi 25 mars 2014

Interruption momentanée des programmes

Après un cours passage à Lima en revenant de La Paz, me voici à Huanchaco. 300 jours de surf par an, des vagues qui n'en finissent plus, tout s'annonçait bien d'autant plus que j'avais rencontré des gens formidables.

C'était sans compter sur le délicieux jus de fruit Papaye / fraise servi dans mon resto préféré. Un verre ça va, 2 Litres, ça va plus. La suite, ce sont de grands moments de partage entre l'ensemble des toilettes de l'auberge et moi-même, une relation qui née et cette boule au ventre qui ne vous quitte plus lorsque vous démarrez une belle histoire d''amour.

Alors faute de news, quelques photos de la Bolivie pour passer le temps.




C'est un autruche figurez-vous!




Le cactus qui faisait un bras d''honneur aux touristes





vendredi 21 mars 2014

Ensemble remercions la tectonique des plaques

La terre est un vaste puzzle dont les pièces bougent constamment. On appelle ça la tectonique des plaques, qui n'a rien à voir avec la danse du même nom, la tectonique des cons.
Selon l'endroit ou l'on se trouve sur Terre, on peut s'en taper complètement ou au contraire vivre dans la peur permanente d'un tremblement de terre, d'un tsunami, voir d'une éruption volcanique. Certes les tremblements de Terre permettent de lutter contre l'individualisme de notre époque en agglomérant au rez de chaussé les voisins de tous les étages d'un même immeuble qui ne se seraient jamais côtoyés en temps normal. Certes les tsunamis sont une aubaine pour de nombreux enfants défavorisés qui n'ont pas la chance de partir en vacances à la mer de la voir venir à eux. Certes les éruptions volcaniques sont... Non ça par contre, ça met de la poussière partout. 
Bref, malgré l'indéniable avantage de vivre dans une zone où deux plaques se rencontrent, certaines personnes continuent à s'en plaindre et préfèrent fuir les tsunamis plutôt qu'apprendre à les surfer.

En tant que touriste, je ne peux qu'apprécier cette formidable machinerie qui a lieu sous nos pieds car sans cela, je n'aurais jamais pu visiter le Salar d'Uyuni.
- Le quoi???
- Le Salar d'Uyuni je viens de dire.
- Oui mais c'est quoi? 
- Eh bien c'est un Salar qui se trouve aux abords de la ville d'Uyuni, à 3300 mètres d'altitude en Bolivie.
- Mais c'est quoi un Salar espèce d'enfoiré de Blogger attardé de mes deux? 
- Hum, ne nous énervons pas, je vais tout vous expliquer. Un Salar, c'est comme une salade mais avec un R à la fin et beaucoup plus de sel. C'est aussi un endroit où t'es pas emmerdé par tes voisins. 
- J'ai pas compris.
- Oui c'est pas très clair. En fait Il y a plusieurs Salars dans le monde, comme une partie de la vallée de la mort aux Etats-Unis par exemple, mais celui d'Uyuni est de loin le plus haut, le plus grand et le plus beau (Hum, excusez-moi pour ce passage, j'écris mon autobiographie en même temps que ce blog et il m'arrive d'intervertir des phrases). En français, Salar peut se traduire par "mer de sel", ce qui est assez explicite pour que vous ayez compris désormais je pense?
- Oui mais alors pourquoi la mer se retrouve à 3000 mètres d'altitude alors que normalement elle se trouve a Narbonne et que c'est le ski qui est à 3000 mètres d'altitude?

- Justement ! c'est grâce à la tectonique des plaques !!!

- ...

- C'est simple: la cordillère des Andes, ce sont deux plaques tectoniques qui s’affrontent pour passer le temps. A force de pousser, pousser, poussez madame, elles ont fait s'élever une partie de l'océan jusqu'à se retrouver a 3000 mètres d'altitude. Vous me direz, ça aurait pu rester un lac en altitude et je vous dirai de vous taire car non, ça n'aurait pas pu. La région en question est un des déserts les plus secs du monde, il n'y pleut pratiquement jamais. Le lac s'est donc évaporé sans jamais se remplir, laissant une épaisse couche de sel de 110 mètres de profondeur sur 12000 km carré. Soit l'équivalent en cholestérol d'une famille moyenne aux Etats-Unis.

- Ahhhhhh. Mais ca veut dire qu'il doit y avoir des stations de ski sous l'Océan Pacifique alors? 
- non ça veut pas dire ça non.

D'un point de vue pratique, il y a plusieurs manières de visiter le Salar et les déserts qu'il y a autour. Dans tous les cas, ça se fait en groupe et dans un 4*4 qui te trimbale aux différents sites d'intérêt. J'ai opté pour la formule 3 jours, 2 nuits et me suis retrouvé avec un anglais drôle (je commence à penser que c'est une lapalissade), deux allemandes allemandes (oui c'est aussi un adjectif), un mexicain et une italienne. Et Javier bien sûr! le chauffeur-guide cubique, aussi haut que large que profond (physiquement j'entends, intellectuellement j'ai pas pu savoir).

Malgré les réveils à 4h du mat et les longues routes dans le désert, on s'est bien marré. Il faut dire que Javier était aussi un grand blagueur, sa boutade préférée étant de nous faire croire qu'il restait 3h de route quand il ne restait que 20 minutes, plusieurs fois par jour. Aussi lorsqu'il nous dît le dernier jour qu'il nous faudrait 7 heures pour rentrer, nous l'avons laissé dire! Il y avait effectivement 7 heures de route pour rentrer. Mes fesses m'en veulent encore.
Ceci étant dit, Javier était un chic type, toujours souriant. Ce n'était pas le meilleur guide mais j'aime à penser qu'il s'est amélioré depuis que nous lui avons expliqué la plupart des choses qu'il était censé nous apprendre. Ce n'était pas non plus le meilleur chauffeur au niveau résistance au sommeil. Il se tapotait les joues, se frottait les yeux, piquait du nez parfois et j'ai même dû conduire une heure au retour. Mais ça m'a beaucoup plu et quel plaisir de voir le sourire détendu de Javier après une bonne sieste à mes côtés. Et puis soyons pragmatiques, il y a peu de chance de se prendre un platane dans le désert. 

Pendant 3 jours, on a eu tantôt l'impression d'être sur la Lune, tantôt sur Mars. On a pu croisé des lamas, vigognes, autruches, mais pas grand chose de plus à ces hauteurs. On est monté jusqu'à 5000 mètres d'altitude dans des endroits complètement plats, sensation assez étrange quand on pense qu'en Europe, on aurait été au-dessus du Mont Blanc. La journée, on était littéralement cuit par le soleil, la nuit il faisait 0°. C'était intense comme périple, pas mal d'images en tête et quelques photos pour illustrer tout ça. Certains les ont vu dix fois de dix amis différents mais est-ce qu'on arrête de regarder sa copine quand on l'a vu dix fois? Mouais, pas sûr de ma comparaison.




























jeudi 20 mars 2014

En attendant le Salar d'Uyuni

Peu de nouvelles ces derniers temps car j'ai été coupé du monde en Bolivie pendant 3 jours. Dans un prochain article, je vous expliquerai dans quelles circonstances et pourquoi, comment, avec qui, quelle heure il est, une baguette s'il vous plait, merci.

En attendant, revivons ensemble les sympathiques balades dans la région de Cuzco.


Des grandes montagnes

Des gros lamas

Des gros nuages
Des grands ronds Incas

Des gros... ouais non pas d'idée désolé

Oh c'est mignon! quelle sensibilité !





Et puis La Paz en Bolivie. Quelqu'un me faisait justement remarquer que La Paz est une ville belle dans sa laideur. C'est une cuvette entourée de quartier pauvres en briques roses avec un centre colonial très peu rénové. Quand la pollution s'en va, on peut aussi voir les nombreux sommets enneigés tout autour. En gros si on fait un zoom sur chaque quartier, c'est moche mais si on prend un peu de hauteur, c'est assez impressionnant. Bon j'y ouvrirais pas un salon de massage pour autant.





Ce soir décollage pour Lima une nouvelle fois et remontée vers le Nord du Pérou le lendemain, l'Equateur et la Colombie d'ici 3 semaines. Et retour à l'eau !!! 

dimanche 16 mars 2014

Les vacances de Manuel Valls

Dans la nuit de mardi, je n'arrivais pas à dormir dans mon auberge de Aguas Calientes, alors j'ai décidé d'aller me promener. Il était 4h30 du matin, il faisait nuit et il pleuvait mais en chemin j'ai rencontré d'autres insomniaques habillés de k-way fluos. D'un seul mouvement collectif et sans se concerter, on s'est tous dirigé vers un escalier qui serpente dans la forêt et monte jusqu'on ne sait où. Pendant une heure, on a gravi cet escalier dans le noir, avec l'aide d'une lampe frontale ou de sa version moderne pour ma part, le portable.

On cherchait tous à se ressourcer dans cette nature magnifique où l'homme ne semblait avoir presque jamais pénétré, eh bien malheureusement la réalité nous a vite rattrapé. Là où aurait dû se trouver une vue splendide sur ces immenses collines, se tenait un gigantesque camp de Roms démantelé:



Plusieurs théories sur la présence de ses vieilles caravanes abandonnées mais il semblerait que ce soit dû à une action de Manuel Valls lors de ses dernières vacances au Pérou. Ne lui jetons pas la pierre, on sait à quel point il est difficile de couper avec le boulot parfois.

Forcément déçu mais toujours désireux d''en apprendre un peu plus sur le monde qui m'entoure, je me suis renseigné sur ces événements.

Les Roms en question s'appelleraient les Incas. Ils auraient été sur place avant même que les espagnols n'arrivent et croyez-le ou non, ils auraient constitué un empire plus grand que l'empire romain.
Contrairement a ce que leur nom indique, les incas n'étaient pas des incapables. Ils savaient construire des édifices à l'architecture parfaite et anti-sismiques, leur agriculture en terrasse était remarquable et un système social relativement juste repartissait les richesses. Ajoutez a cela une médecine d'avant garde avec ses opérations a cœur ouvert sans anesthésie sur escalier pentu et la découverte du quinoa comme élément fondateur du mouvement bobo parisien; ne fussent-ils pas après tout, de chics types?

Ils faisaient aussi parti des plus grands diplomates de l'Histoire, après Bernard Henri-Lévy, car avec seulement 100 000 hommes, ils régnèrent sur 10 millions d'habitants répartis sur 6 pays actuels. Ils communiquaient grâce à un système de  coureurs qui se reliaient jour et nuit pour livrer les messages dans une langue commune. S'inspirant du matériel de randonné utilisé par les touristes français qui pullulent aux abords du Machu Picchu, les incas appelèrent cette langue le "Quechua". Côté religion, c'était pas bien compliqué, leur truc à eux c'était le Soleil et la Lune. 

Avant même que Manuel Valls ne s'en mêle, il faut bien dire que les espagnols n'avaient pas été super tendres avec eux non plus. Profitant de querelles internes dans l'empire Inca, ils ont tout fait pour les diviser et les dominer malgré leur sous-nombre. L'histoire raconte que les incas accueillirent les espagnols avec des fruits et autres denrées alimentaires en échange de quoi ces derniers leur offrirent la fièvre jaune et la variole. 
Pour ce qui est de la religion, ils furent convertis de gré ou de force au christianisme parce qu'il vaut mieux prier devant Jésus sur sa croix que face au soleil, tout bon ophtalmo vous le dira. 

On n'est pas sûr de beaucoup de choses sur ce peuple car ils n'ont pas laissé d'écrits. Il y a donc beaucoup de suppositions. Côté ornements, les espagnols ont fondu tout l'or qu'ils ont trouvé pour en faire des lingots, plus facilement stockables dans leurs comptes en Suisse. Du coup, il reste surtout des cailloux, mais quels cailloux!

PHOTOS !




L'oiseau qui aimait les belles vues

 Les maisons Polly Pocket

Japanese fever




 Là où les couples ont le droit de s'engueuler


Et après on nous dit que ce sont les Incas qui ont construit tout ça, mouais...


Un con !

Par je ne sais quel hasard, j'ai eu la chance d'être à l'ouverture du site et de passer 10 minutes absolument seul dedans. Le paysage avec ses collines luxuriantes et les sommets enneigés au loin, ce village qui semble suspendu dans les nuages et tout le coté mystique du peuple qui y a vécu et dont on entend parler plusieurs jours auparavant, tout cela est franchement émouvant lorsqu'on s'y retrouve seul dans le silence. C'est à vivre, je suis pas sûr que ça transparaisse à l'écrit.

En revanche 2 heures plus tard, j'ai compris pourquoi certaines personnes m'avaient dissuadé d'aller au Machu Picchu. Le site est littéralement envahi de touristes de toutes origines et pour l'époque, de japonais. Commence alors le concert des sifflets des employés chargés de faire respecter l'ordre sur le site, que ce soit lorsque quelqu'un marche à un endroit défendu ou quand un groupe (de japonais) crie pour prendre une photo. 
Toute la magie du site et les rêveries dans lesquelles on se laisse prendre s'effacent et on revient dans un site touristique, comme il y en a tant d'autres. 

J'ai d'ailleurs moi aussi été sifflé en voulant m'asseoir sur un gros caillou. Manque de bol, c'était un temple !

Aujourd'hui je suis à La Paz en Bolivie. La ville est affreuse et pour la première fois je ne suis pas entouré de plein de gens avec qui partager une heure ou 3 jours. Du coup c'est un peu moins cool mais ça laisse le temps de bouquiner, de s'épiler les sourcils et faire des masques de beauté. 




samedi 15 mars 2014

Cusco

Arriver à Cusco depuis Lima en avion, c'est passer de zéro à 3300 m d'altitude en 1h30, mettre un quart d'heure à monter 5 marches d'escalier et avoir la désagréable impression qu'on essaie de vous étouffer dans votre sommeil. Mais ça finit par passer grâce à la formidable capacité d'adaptation de notre corps et aux globules rouges qui deviennent plus nombreux au fil  du temps. Merci Jamy, tu peux sortir maintenant.

Cusco est une très belle ville coloniale, autrefois capitale de l'empire Inca et aujourd'hui capitale de l'excursion vers le Maccu Picchu. Il y a presque plus d'agences proposant toutes sortes de tours que de touristes eux-mêmes. Néanmoins c'est beau, on mange bien, les gens sont au top (comme depuis le début du voyage) et on peut sortir dans des endroits sympas.


Des fruits, c'est important les fruits

Une cathédrale, c'est important les cathédrales


Tôt ou tard on finit par aller au Machu Picchu, le grâle. En train pour les feignants, en camionnette de la mort à flanc de montagne puis marche de 3h pour les autres. La "rando" vaut le coup, mes acolytes et moi-même avons pris tellement de photos que la montagne a fini par avoir les yeux rouges. 

En fait on marche sur le trajet du train. Non c'est pas dangereux, pourquoi?


Au bout du compte, il y a un village cul-de-sac, Aguas Calientes, dans lequel on passe la nuit avant l'ascension là haut dans la montagne zaï zaï zaï zaï.